Avignoun, Avignoun,
Oh ma ville natale
Te fau un gros poutoun,
Moun païs prouvençau,
Toi
qui es de mon chant,
Mon ardente cigale,
Moi qui suis de ton sang,
Oh ma cité Papale !
Avignoun, Avignoun,
Quelle vision magnifique,
Sur tes remparts, ton pont,
Et sa chapelle antique,
Chatoyantes couleurs,
Du Rhône et de ses rives,
Et familières odeurs
Qui des maisons arrivent.
Avignoun, Avignoun,
Siés un pau d’Italio,
’Mé ti vòu de pijoun,
La bèuta de ti fiho,
Que ti palai soun bèu,
Au fin founs dis androuno,
Emai ti glèiso sourno,
Quand raio lou soulèu.
Avignoun, Avignoun
L’été tu es un artiste,
Tu rugis comme un lion,
Et ton théâtre existe.
Tu chantes de bonheur,
Tu danses sous tes masques.
Tu gémis de chaleur,
Tu cries dans la
bourrasque.
Avignoun, Avignoun,
Sabe pas coume dire,
Un jour, siéu un pau jalous
L’endeman te desire,
Tu, moun air d’oupera,
Tambèn ma farandoulo,
Un blues anue
jouga
Au mitan de la foulo.
Avignon, Avignoun
Tu es mon Italie,
Avec tous tes pigeons,
La beauté de tes filles
Tes palais oubliés
Dans des ruelles grises,
Et des soleils cachés
Dans le fond des églises.
Avignon, Avignoun,
Sabe pas coume dire,
Un jour, siéu un pau jalous
L’endeman te desire,
Despièi mai de milo an
Passo toun aventuro
Mesclan i us ancian,
Ta mouderno figuro.
Tu m’appelles et me hantes
Tu me dis : Souviens-toi
De ce petit garçon
Dans les rues d’Avignon.