Mon frère, moun fraire, si tu te souviens que par ici, Il te reste un
ami,
Où que tu ailles, tu ne seras jamais seul.
Se te souvènes,
De l’óudour de soun oustau,
Dóu brut de sa font,
Di dos pruniero
Au bord de la ribiero,
Vai en pas, moun fraire,
Vai en pas !
Soun d’isclo
Dins l’oucean dóu mounde.
Si tu te souviens, ou que tu sois,
Ville, désert, forêt lointaine,
Lou cant
di pibo
Lou sèr, l’entendras,
Vai moun fraire,
Vai en pas !
On a tous, en nous, on le croit,
Un destin qui guide nos pas,
Une patrie, un chien, un
regard,
Qui nous font revenir de nulle part.
On a tous en nous, une voix,
Une fratrie que l’on n’oublie pas,
Une prairie, un seuil, une église,
Qui nous font revenir, quoi qu’on
dise.
Si tu te souviens, ou que tu sois
Ile, bateau perdu en mer,
L’óudour di lavadoL’odeur des lavandes
Te revendra,
Vai moun
fraire,
Vai en pas !
Vai en pas…
Ou que tu sois
Vai en pas…
Tu reviendras
Vai en pas...
Ounte que siegues, moun fraire,
Vilo, desert, fourèst
lunchenco,
Lou vèspre t’adurra
De perfum de lavando,
E entendras lou cant di pibo.
Se te souvènes d’acò, moun fraire,
Alor, alor, alor…
Ounte que siegues vai en pas…
Vai en pas,
Vai en pas
Vai en pas…
Vai, vai en pas,
Oh ! Vai