Février on se prépare car une fois par an,
on va pouvoir faire la fête comme c’est guère un an. …

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Février on se prépare car une fois par an,
on va pouvoir faire la fête comme c’est guère un an.
Dans la rue, on s’avance, on est là, elle est à nous,
on prend tout le boulevard aujourd’hui les rois c’est nous.

Toute l’année on travaille,
on a jamais le temps.
Quand on a pas de travail
de l’argent on en a pas.
Et pour tous ceux qui magouillent,
c’est pas gratuit c’est usant.
Ça vous bouffe la tête
et le coeur en même temps.

E viva carnevale
viva la compania.
Rangez tous la farine
et chantez avec nous.
E viva carnevale
que viva l’alegria,
comme le paure Jacques
reprenez tous avec nous.

Carnaval du quartier ça fait s’amuser les gens.
Quand la fête est finie, on brûle le caramentran.
Oubliez les voitures, grosses têtes, fabriquez.
Car passé Mardi Gras, carnaval est terminé.

Tot l’an travalhan avem jamai lo tem,
cora ia pas de travalh
plu de sau per faire ren.
Per aqulu que fan d’afaire
pas gratis es usant.
Ti pilha la testa
e lo cuor en meme tem.

Stop la farina, stop la farina mai de canson,
Stop la farina, stop la farina mai de joios pitchoi.

Quand, survolant les clivages, les étiquettes, d’un endroit devenu plus parisien que les parisiens. De ce trou du cul du …

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Quand, survolant les clivages, les étiquettes, d’un endroit devenu plus parisien que les parisiens. De ce trou du cul du monde, plus bétonné et plus lourd que le plomb, appelé Comté, s’éleva soudain un slogan révolutionnaire. Plus rouge que les poivrons l’été, plus anarchiste que le Paillon lorsqu’il dévale et avale la pente jusqu’à la mer marron. Un cri résonnant qui d’un coup éclaire par milliers les cervelles en attente. Urgentes de partager l’essence et le fond de cette profonde pensée :
Volem viure sens ren fotre au pais.

Car pour de bon bon,
Nux Vomica revient
Ecoute donc donc
le son niçois écoute bien
Comme c’est bon bon
Oh oui comme c’est bien !
Car ainsi font font
les niçois et puis s’en vont.
Ecoute donc donc
le son niçois écoute bien
Comme il est bon bon
Oh oui comme il est bien !
C’est comme ils font font
Encore un tour disparaîtront
Et ainsi sont sont
Les niçois et puis s’en vont.

Maudit de l’extérieur, marginal de l’intérieur.
Gardaren lou moral pour un monde meilleur.
A l’extérieur de ceux qui se croient supérieurs,
On hissera Nice à nos valeurs.
Quel est cet ailleurs qui dirige en malheur
Mon quotidien et me transforme en râleur ?
Quel est cet ailleurs qui dicte en douceur
L’oubli d’ici pour un monde meilleur ?
Qui c’est ce meilleur qu’on doit être à toute heure ?
Cet être Tarzan ignorant la douleur.
Où est l’être pensant
Se demandant dans cette course à l’argent
mais, où est mon bonheur ?

Je n’ai pas une culture, j’en ai au moins deux.
Si ça les fait caguer, moi ça me rend heureux.
Dans ce drôle de monde, il ne faudrait pas qu’il n’y ait qu’une langue, la leur.

D’une image, caricature, croquis, de cette grimace de nous soudain jaillit la lumière assourdissante. Lucide comme l’eau sur la grève de bon matin. De cet éclair, foudre, montagne d’intelligence, de cet endroit que tous croyaient maudit, surgit la phrase qui tue, soyez tout ouïe :
Le chômage on s’en fout, plus de travail du tout !