Uei plòu sus la vila,
Van picar ai niéus leis agruias dau pòrt.
La testa banhada,
Me’n garci de l’aiga, …

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Uei plòu sus la vila,
Van picar ai niéus leis agruias dau pòrt.
La testa banhada,
Me’n garci de l’aiga,
Que corre lo sòrt !
Me’n garci dau freg,
Me’n garci dau temps,
Conoissi la rota.
Me’n garci dau frech,
Me’n garci dau temps,
M’entòrni au tieu.

Perque siás amont dins la chambra
E, de mon batèu, levaràs lei velas.
Perque siás amont dins la chambra,
Per ta mar de seda... Me’n vau.

La vida es partida,
Lo jorn fa lo morre, leis arrets son plegats.
Lo silenci pega,
Lo ciele si nega
Mai ieu fau tirar.
Me’n garci dau sòm,
Me’n garci dau vuege,
Conoissi la rota.
Me’n garci dau sòm,
Me’n garci dau vuege,
M’entòrni au tieu.

Auvi lei novèlas
Montar, ensordidas, dau fons d’un ostau.
Una cançon febla,
Flotadissa nèbla
De ben e de mau.
Me’n garci dau mau,
Me’n garci dau ben,
Conoissi la rota.
Me’n garci dau mau,
Me’n garci dau ben,
M’entòrni au tieu.

Même si tu dois me maudire,
Il faut que je t’en touche un mot.
Alors voilà je viens te dire …

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Même si tu dois me maudire,
Il faut que je t’en touche un mot.
Alors voilà je viens te dire
Ce qu’on raconte dans ton dos,
Car si tu fais sécher les flaques,
Si tu rends le soleil moins chaud,
De rafales tu nous matraques,
Pauvre cerveau.
Sûr que quand tu viens il fait beau,
Enfin les cigales se taisent,
Mais quand tu souffles sur les braises,
C’est le KO.

Mistral, mistral, mistral,
On voudrait tant que tu t’arrêtes ;
Mistral, mistral, mistral
De nous farcir la tête.

Bien que tu chasses les nuages
Et que la mer lisse ses flots,
On peut dire adieu à la plage,
Adieu maillot.
Tu nous fais péter les carreaux,
Tu nous fais sonner les alarmes,
Les tuiles deviennent des armes
Tombées d’en haut.

Toutes ces choses autour de toi
Sur lesquelles tu pourrais souffler
Des banquiers, des tyrans, des rois,
Des dirigeants qui n’ont pas d’idées
Tu pourrais chasser la misère,
La cruauté et le mépris
Ceux qui commanditent les guerres
Allez, vas-y !
Tu pourrais nous faire le ménage,
Nous balayer tous ces salauds,
Et leur déchirer les drapeaux.
Tant de carnages,
C’en est trop !

Mistral, mistral, mistral,
On voudrait tant que tu t’arrêtes ;
Mistral, mistral, mistral,
Va faire un tour sur la planète.

Ils nous prennent dans leurs mailles,
Nous saisissent à bras le corps,
Nous attachent à la ferraille,
Ne nous laissent …

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Ils nous prennent dans leurs mailles,
Nous saisissent à bras le corps,
Nous attachent à la ferraille,
Ne nous laissent que l’effort.
Ils nous font jouer les cobayes
Puis nous jettent à moitié mort,
Ils nous mettent sur la paille
Quand s’entassent leurs trésors.
Ils nous brident et nous baladent,
Nous font cuire dans leur bouillon,
Nous mélangent à leur salade,
Nous promènent comme des pions.
Il nous faut tomber les grilles,
Vaincre la loi du plus fort,
Se repartager les billes
Et repeindre le décor.

Passe-moi mon drapeau rouge,
Que je l’accroche au volet.
Regarde-le comme il bouge
Dans la rue ensoleillée.
Passe-moi mon drapeau rouge,
Que je l’accroche au volet.
Passe-moi mon drapeau rouge
Et le noir tant que tu y es.

Lagadigadèu*
La langue me démange,
Ce matin je me sens tout remonté.
Lagadigadèu
Je voudrais que tout change
Et connaître enfin la félicité.
Lagadigadèu
Je cours à la fenêtre,
Oui j’ai envie de gueuler un bon coup !
Lagadigadèu
Envie d’envoyer paître
Tous ces méchants, ces puissants, ces filous.

Lagadigadèu
Conos de toutes sortes,
Aujourd’hui il ne faut pas me brancher,
Lagadigadèu
Le diable vous emporte,
Il est grand temps pour vous de raccrocher.
Lagadigadèu
Franchement, ça soulage
Et ça t’empêche de devenir fou.
Lagadigadèu
Tant pis si ce n’est pas sage,
Il ne fallait pas nous pousser à bout.

Longtemps j’ai peiné pour l’amour, les filles et la tendresse,
Maintenant que je vous ai vu, tout ça n’importe plus. …

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Longtemps j’ai peiné pour l’amour, les filles et la tendresse,
Maintenant que je vous ai vu, tout ça n’importe plus.
Rien qu’un joli sourire de vous m’est comme une caresse
Et vous sentir à mes côtés, je n’en demande pas plus.

Que la vida es polida
Quand si saup mont’es l’escarrida.
Tu e ieu, ma bèla amiga,
Farem cantar lo monde entier.

Longtemps j’ai peiné pour l’argent, la gloire et la richesse,
Puisque je vous ai rencontré, tout ça est oublié.
Rien qu’un tendre regard de vous et je remplis mes caisses,
Vous voir marcher à mes côtés, vaut bien tous les billets.

Longtemps j’ai peiné pour la joie, l’insouciance et l’ivresse,
Maintenant que vous êtes ici, adieu tous mes soucis.
Rien qu’un petit baiser de vous, me revient la jeunesse
Et m’allonger à vos côtés, m’emporte au paradis.

Je t’ai appelé ma brunette,
Ma pitchounette, ma Manivette,
Ma petite flapperette,
Dans tellement de chansons
Mais pour être tout …

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Je t’ai appelé ma brunette,
Ma pitchounette, ma Manivette,
Ma petite flapperette,
Dans tellement de chansons
Mais pour être tout à fait honnête,
Des fois on se prend la tête.
Pour toi, je me meurs d’amour
Mais entre nous ça ne marche pas toujours.

Je sais bien, je suis coupable.
Vas-y, tu peux me mettre minable
Et me traiter d’incapable.
C’est le òai dans la maison
Mais tu vois bien que je le regrette.
Je voudrais tant que tu t’arrêtes.
Pour toi, je me meurs d’amour
Mais aujourd’hui t’es pas dans un bon jour.

C’est promis, oui je m’arrange,
C’est promis, oui je me range.
Tu es ma moitié d’orange,
Ne te la joue pas citron.
Chérie, je me sens trop bête,
Comme un poisson sans arêtes.
Pour toi, je me meurs d’amour
Mais tu t’en fous de tous mes beaux discours.

O je te déteste
Quand tu fais ta peste.
Quand tu me testes
Je pars immédiatement.
O mon amour franchement
Je vais te dire,
T’es bien pire
Qu’un fichu ouragan !

Tòrna sonar la guitarra,
Ti fa d’ondas dedins l’èr.
Quand la cançon desamarra,
Si va libra dins lo ser.
Per …

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Tòrna sonar la guitarra,
Ti fa d’ondas dedins l’èr.
Quand la cançon desamarra,
Si va libra dins lo ser.
Per caladas, per carrieras,
Lòng dei quèis, davant lei bars,
Raja coma una ribiera
Totjorn vers la mar.

Monte vas ?
Monte vas ma cançoneta ?
Monte vas ?
Òc te’n vas
Coma lo fum de mon pintaç.

Leis ombras de la placeta,
Mai leis agruas dau pòrt
Fan de danças d’estarletas,
Subran presas d’estrambòrds.
Lei plumas de la gabiòta,
La branca dau romanin,
Lei gambas de la minòta
Sautan dins lo trin.

Grata, va li jovent, grata,
Fau de nòtas per viatjar.
Per bolegar fau de patas
Perque siam pas encara arribats.
Ma cançon coma una barca
Dins la flamor dau tremont,
Va, navèga sensa carta
Fins qu’a l’orizont.

C’est une vraie journée de congé,
Va pas falloir me déranger,
Je vais rester là sans bouger,
Sur une serviette …

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C’est une vraie journée de congé,
Va pas falloir me déranger,
Je vais rester là sans bouger,
Sur une serviette allongé,
A côté de mon top model
Qui a fait glisser les bretelles
De son bikini léopard :
C’est un moment merveilleux !

Une cigale attaque son solo,
Fait trop chaud pour le pédalo,
J’ai la flemme d’aller à l’eau,
Ma belle ajuste son maillot.
Pour bronzer elle a la technique,
J’entends le bruit de l’élastique
De son bikini léopard :
C’est un moment merveilleux !
Ò que calor !
Que calor,
Mon amor.
Dans le bleu du ciel passe un avion,
Je n’y prête pas attention,
C’est sûr des satellites espions
Ont repéré la position
De ma chérie toute endormie
Et prennent des photographies
De son bikini léopard :
C’est un moment merveilleux !

Le soleil me tape sur le crâne,
Je suis Tarzan dans la savane
En train de courir après Jane,
Il va falloir que je me calme,
Oublier qu’elle est presque nue,
Ne plus penser au contenu
De son bikini léopard :
C’est un moment merveilleux !

Si tu veux nous trouver, prends ton planisphère,
Mets le doigt sur cette tache bleue,
Il y a un petit …

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Si tu veux nous trouver, prends ton planisphère,
Mets le doigt sur cette tache bleue,
Il y a un petit point tout au bord de la mer,
C’est là qu’il te faut poser les yeux.
Pour venir jusqu’ici, si tu as quelques doutes,
Tu demanderas à un cargo,
Tous les navires du monde connaissent la route
De la maternité des bateaux.

Benvengut a l’ostau*:
Occitanie sur mer,
Ici c’est sur le tas
Qu’on reconnaît les frères.
Benvengut a l’ostau :
Occitanie sur mer,
Les papiers, les visas,
On n’en a rien à faire !

Sur le quai du Port Vieux il y a une fine équipe
Prête à accueillir les arrivants,
Je te dis franchement, faut avoir le physique,
Sur l’alcool ils ne sont pas regardant.
Au bal de la chourmaille, il y a toujours une place
Pour celui qui fait parler son coeur,
Dans la chaleur qui danse, il n’y a plus qu’une race
Celle des affamés du bonheur.

Ça fait bien deux mille ans, ce n’est pas une blague,
Qu’on a commencé les travaux.
Ça fait bien deux mille ans que, tous les jours, la vague
Nous apporte un peu de sang nouveau.

Quand èri pichonet escotavi de ròc,
Escotavi de jàz, de reggae e de fòlc,
Mai çò que mai m’agrada, qu’ai …

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Quand èri pichonet escotavi de ròc,
Escotavi de jàz, de reggae e de fòlc,
Mai çò que mai m’agrada, qu’ai totjorn presat,
Es lei cançons d’aquelei quatre escarabats.

Òplati Òplatà siàm joios
De lei cantar totei dos.

Ièu tamben pichon escotavi de ròc,
Escotavi de pòp,legissia « Blek le roc »,
Mai lei que totjorn trobèri mai fabulos,
Es lei vielhs negres que nos cantavan lo blues.

Òplati Òplatà siàm joios
De lei cantar totei dos.

E ara siau vengut trabalhar a La Ciutat,
Per ganhar dei dòllars mi fau totjorn cantar
Despui que siau aqui demòri sus lo pòrt,
Es pas deman qu’aurai la vòatura d’esport !

Òplati Òplatà siàm joios
De lei cantar totei dos.

Toei lei jorns ambe ma guitara dins lo bàrri,
Ai fach mila cançons pòdi remplir un càrri,
Lei papàs son content,lei filhas joiosas,
S’avanisson tre que cantam lo nòste blues.

Par la fenêtre de ta chambre
On voit un petit bout de mer,
On voit des grues qui semblent attendre …

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Par la fenêtre de ta chambre
On voit un petit bout de mer,
On voit des grues qui semblent attendre
Leur repas d’acier et de fer.
Le soleil écrase les quais,
Aplatit tout comme un marteau,
Une vieille ancre abandonnée
Cherche en vain l’ombre d’un bateau.

Vas metre ta rauba florida
Per saludar lei bèus jorns,
Segur seràs la mai polida,
Segur ti parlarai d’amor.
Davalarem esta carriera
Que menava au crebadis,
Au temps que la classa obriera
Cresiá encara au paradis.

Ils n’ont pas chassé la misère
En poussant l’usine plus loin,
Ici on est dans la galère,
Là-bas on s’écorche les mains.
Nous irons jusqu’à la calanque,
Le long des anciens ateliers,
Oublier tout ce qui nous manque
Devant la mer ensoleillée.

Trois prénoms qu’ils ont donnés à mon père,
Comme un clin d’œil pour traverser le temps.
Trois prénoms pour trois …

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Trois prénoms qu’ils ont donnés à mon père,
Comme un clin d’œil pour traverser le temps.
Trois prénoms pour trois garçons ordinaires
Pourtant tous morts avant d’avoir trente ans.
Que pensaient-ils en embrassant la mère,
Le matin où ils ont quitté leurs champs.
Il faut de l’or pour rester à l’arrière,
Ils vont au front, les fils de paysans.

Paul, Émile et Henri,
Non, la mort n’est jamais belle.
Paul, Émile et Henri
Verdun, la Somme ou bien Gallipoli.

Je ne suis pas doué pour chanter l’enfer,
C’est fait de boue, de vermine et de froid,
C’est fait de cris et de coups de tonnerre
Et de copains qui tombent autour de toi.
Ici, la mort ne fait pas de manières,
Elle en emporte cent à chaque fois,
Pauvres garçons mélangés à la terre,
Loin de chez eux, sans avoir su pourquoi.

Prenguèri lo temps,
Prenguèri lo matin,
Lo vent dins la vèla
De mon batèu,
Ambé la mar e lo soleu …

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Prenguèri lo temps,
Prenguèri lo matin,
Lo vent dins la vèla
De mon batèu,
Ambé la mar e lo soleu
Per soleta companhia.

Prenguèri lo luenh,
Prenguèri lo camin,
Pavalhon negre
A l’aubre de mon batèu,
Ambé l’imatge de ma mia
Per soleta companhia.

Escotatz ben cambaradas,
Cançon novèla farai,
Una polida envolada,
Bòna per fotre lo òai.
Es pas una galejada,
Aprochatz-vos se …

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Escotatz ben cambaradas,
Cançon novèla farai,
Una polida envolada,
Bòna per fotre lo òai.
Es pas una galejada,
Aprochatz-vos se vos plai.

Pour de bon, pour de bon,
Pour de bon, ils nous le font.

Aprochatz-vos se vos plai,
Parlarai d’aquestei gents
Que nos fan jugar leis ais
Sensa nos donar de fen
E, dau fons de sei palais,
Nos tractan de gents de ren.

Nos tractan de gents de ren,
De capons e de fenhants,
Elei son lei bòns regents,
Siam lei marrits escolans.
Son a comptar son argent
E ieu còmpti lei mendiants.

E ieu còmpti lei mendiants,
Ara que mandan lei fabricas
Dins de país de tirans
Monte, de drechs, n’i a pas brica.
Fan susar mai leis enfants,
Es la lei economica.

Es la lei economica,
Totei nos l’an explicat,
Tantei fes, a còps de trica
Per lei que comprenián pas,
En Europa, en America,
Ai chantiers de La Ciutat.

Ai chantiers de La Ciutat
Se fasiá de petroliers,
Ara que tot es barrat,
Lei minòts fan de foliás,
Sabon pas manca ti far
Un batèu ambé de papier.

Un batèu ambé de papier
E de velas de carton,
Aquò nos fariá mestier
Per embarcar lei pebrons
E totei lei conariás,
En delà de l’orizont.

Pour de bon, pour de bon,
Pour de bon, on va le faire.
Pour de bon, pour de bon,
Pour de bon, nous le ferons.

Esta putan de cançon,
collèga es sus la rota,
fa un brave moment,
mon paure es sus la rota,
desempuèi …

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Esta putan de cançon,
collèga es sus la rota,
fa un brave moment,
mon paure es sus la rota,
desempuèi tant de temps,
corre per la planeta,
corre la nuech, lo jorn,
monte la guèrra peta.
Òc l’auviràs totjorn.

Ò se ti plai, barra ton èstra !
Auvi l’estraça bramar mai dins la nuech
Ò se ti plai, barra ma tèsta !
Vòli pas mai que la musica de ta pèu.

Esta putan de cançon,
de lònga si muralha,
ti sente lo mosit,
Fa un bruch de sarralha,
a lo cuou benesit,
l’agrada la misèria,
e lo chaple e lo sang,
trèva lei cementèris.
Òc dança ambé lei tirans.

Esta putan de cançon,
monte si plora, tòrna,
segur vòu pas dormir,
ti donarà lo "muermo",
a lo pegin per amic,
ti tèn lei milas rimas,
a tant per racontar,
dura coma la trima.
Òc si vòu jamai acabar.

Je suis son petit sucre,
Quand elle est mon café.
Je suis sa céréale,
Quand elle est mon bol de …

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Je suis son petit sucre,
Quand elle est mon café.
Je suis sa céréale,
Quand elle est mon bol de lait.
Je suis flocon de neige,
Quand elle est mon soleil.
Et je suis son savon,
Quand elle est de Marseille.

Quand je la vois, je fonds.
Quand je la vois, je suis à fond !

Je suis son grain de sel,
Quand elle est ma rivière.
Je suis sa noix de beurre,
Quand elle est cuisinière.
Je suis sa grenadine,
Quand elle est ma bouteille.
Et je suis son savon,
Quand elle est de Marseille.

Je suis son compte en banque,
Quand elle est carte bleue.
Je suis son antarctique,
Quand elle est CO2.
Quand elle est confiture,
Moi je suis sa groseille.
Et je suis son savon,
Quand elle est de Marseille.

Quand tu n’as que des bons amis,
Tu crains degun, tu crains degun.

Laissa córrer la bèla eisserva,
Laissa anar, …

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Quand tu n’as que des bons amis,
Tu crains degun, tu crains degun.

Laissa córrer la bèla eisserva,
Laissa anar, laissa anar.
Laissa rotlar sus la resèrva,
Laissa rotlar, laissa rotlar.

Coma lei gents de La Ciutat,
Aimi mai tot que la mitat.
Laissa córrer, laissa córrer,
Laissa anar, laissa rotlar.

Siáu trufarèu, pas romegaire,
Siáu pistachier, pas renegaire,
Siáu empegat, pas enganaire,
E non vòli pas m’enanar jaire.

Sas que lei gents de La Ciutat,
Aiman mai tot que la mitat.
Lo morre-fardat s’esbinha,
Si ne’n va cagar a la vinha

De matin, ai vist mon àngel
Amb un grand papier dins la man
Ont aviá escrich la lista
Dei misèrias …

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De matin, ai vist mon àngel
Amb un grand papier dins la man
Ont aviá escrich la lista
Dei misèrias dei ciutadans.

De matin, ai vist mon àngel
Amb un libre sota lo braç
Ont aviá notat lei crimes
De la chorma dei richàs.

De matin, ai vist mon àngel
Ambé l’èr gaiard e valent
Que partiá dire ai menistres
Lo voler dei paurei gens.

De matin, ai vist mon àngel,
Au pòrt, ti fasiá lo discors.
Leis obriers, lei pescaires,
Totei li disián bònjorn.

De matin, ai vist mon àngel,
Disiá que l’umanitat
A pas besonh de frontieras
Ni de carta d’identitat.

De matin, ai vist mon àngel
Que cantava una cançon,
Una cançon popularia,
mespresada per lei pebrons.

Vira d’aicí, vira d’ailà,
Senti mon còr roge-negre.
Vira d’aicí, vira d’ailà,
Senti mon còr liberat.

Seradas de la mar,
Quand lo pintre Soleu
Fa de foliás de ròse.

Lo gouf es un joièu,
La riba …

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Seradas de la mar,
Quand lo pintre Soleu
Fa de foliás de ròse.

Lo gouf es un joièu,
La riba es un anèu
Passat au det dau monde.
L’aubaresta secreta,
Tira dei dindoletas
Siblantas e rapidas.
L’aucèu raia lo ciele
Coma un cairèu negre
Vèrs l’invesibla buta.

Tancats sus lo lindau,
Ligats dins lo silenci,
Calor còntra calor.
Per viure lo moment
Que lo tristum s’esconde
Ailalin darrier l’illa,
Minuta pichoneta
Desraubada a l’afan,
Quand s’amaisa la vila.

Sus la paret de’n fàcia,
Un grand linçòu que seca
En vela de bateu.
Se l’aura bofa mai,
S’anirà vesitar
Leis estius de la tèrra,
Li mesclar mei cançons
A l’entorn de la taula
Dei fraires dau trobar.

Si j’allais en prison, je n’aurais pas de femme,
Si j’allais en prison, je n’aurais pas d’ennui.
Je n’aurais pas …

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Si j’allais en prison, je n’aurais pas de femme,
Si j’allais en prison, je n’aurais pas d’ennui.
Je n’aurais pas d’ennui, je n’aurais pas de femme,
Je n’aurais pas d’ennui, tout seul, au fond du lit.

Si j’allais à la guerre, je n’aurais pas de femme,
Si j’allais à la guerre, je n’aurais pas d’ennui.
Je n’aurais pas d’ennui, je n’aurais pas de femme,
Je n’aurais pas d’ennui, seul avec mon fusil.

Si je me fais curé, je n’aurais pas de femme,
Si je me fais curé, je n’aurais pas d’ennui.
Je n’aurais pas d’ennui, je n’aurais pas de femme,
Je n’aurais pas d’ennui, seul dans la sacristie.

Si j’étais Robinson, je n’aurais pas de femme,
Si j’étais Robinson, je n’aurais pas d’ennui.
Je n’aurais pas d’ennui, je n’aurais pas de femme,
Je n’aurais pas d’ennui, seul avec Vendredi.

Si j’étais enterré, je n’aurais pas de femme,
Si j’étais enterré, je n’aurais pas d’ennui.
Je n’aurais pas d’ennui, je n’aurais pas de femme,
Je n’aurais pas d’ennui, tout seul, au Paradis.

Iéu ause amount lou gau
Que canto sus lou tèume :
Adiéu, patroun Sigaud,
Lou brande de sant Eume ! …

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Iéu ause amount lou gau
Que canto sus lou tèume :
Adiéu, patroun Sigaud,
Lou brande de sant Eume !
Lou gau o noun lou gau,
Fasen coume se l’èro,
Lanliro, lanlèro,
E vogo la galèro !

Iéu ause lou siblet
Dóu mèstre d’equipage:
Adiéu lou risoulet
Di fiho dóu ribage !
Siblet o noun siblet...

Iéu ause lou trignoun
De Santo-Reparado ;
De Naple à-n-Avignoun,
N’avèn qu’uno estirado.
Trignoun o noun trignoun...

Iéu vese au miradou
Rousoun touto esmougudo ;
Emé soun moucadou
Nous fai la bèn-vengudo.
S’es pas lou miradou...

Iéu vese un grand pourtau
Que cuerb touto la routo :
Marsiho e sis oustau
Ié passarien dessouto.
Pourtau o noun pourtau...
J’entends le coq qui chante

Sus la riba,
Mi tèni escondut,
Sus la riba,
A l’agachon, sensa bruch.
Sus la riba,
Lo cotèu a la …

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Sus la riba,
Mi tèni escondut,
Sus la riba,
A l’agachon, sensa bruch.
Sus la riba,
Lo cotèu a la man,
Sus la riba,
Senti dejà montar la fam.

L’èrsa coma un chin de caça
Ti menarà fins qu’a ieu.
L’èrsa coma un chin de caça
Dei canibalas de la plaja.

Sus la riba,
Mèfi capitani !
Sus la riba,
Ti vau manjar lo benefici.
Sus la riba,
Lei cervèlas dins la sartan,
Sus la riba,
Fan de musica en grasilhant.

Sus la riba,
Au lume dei pegons
Sus la riba,
Negre o blanc dins lo bolhon.
Sus la riba,
Ges de faussa digestion,
Sus la riba,
Te fau la sopa dei nacions.

Elle se fait dorer comme un pain,
Un pain, un pain,
Un joli pain sur la plage.
Et sur elle …

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Elle se fait dorer comme un pain,
Un pain, un pain,
Un joli pain sur la plage.
Et sur elle il y a toujours plein,
Tout plein, tout plein,
Plein de regards pas très sages.

Faut toujours qu’elle montre ses seins,
Ses seins, ses seins
Ses jolis seins sur la plage.
Autour d’elle c’est comme un essaim,
Essaim, essaim,
De gens qui veulent davantage.

Moi je bouillonne
Sur ma serviette,
Elle est trop bonne
Elle est trop chouette,
Moi je marronne,
Ça me rend bête,
Qu’on me pardonne,
J’ai perdu la tête !

Et la voilà qui cambre ses reins,
Ses reins, ses reins,
Ses jolis reins sur la plage.
Et ça rend fada tous les coquins,
Coquins, coquins,
Tous les coquins du voisinage.

Elle se lève et s’en va au bain,
Au bain, au bain,
Le joli bain sur la plage.
Et aussitôt tous les requins,
Requins, requins,
Font les beaux dans son sillage.

Moi je m’excite, moi je m’énerve,
moi je m’échauffe, moi je roumègue,
moi je me vexe, moi je me fâche,
moi je m’embrouille, moi je m’engatse,
moi je ronchonne, moi je m’irrite,
moi je tempête, moi je m’enflamme,
moi je m’emporte, moi je m’emballe,
moi je... pète les plombs !

Sur mon oreiller,
Dès que je ferme les paupières,
Je fais des trucs extraordinaires,
J’ai pas le temps de m’ennuyer. …

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Sur mon oreiller,
Dès que je ferme les paupières,
Je fais des trucs extraordinaires,
J’ai pas le temps de m’ennuyer.

Sur mon oreiller,
Chaque nuit, je sauve le monde,
Y a plus un méchant à la ronde,
Superman peut se rhabiller !

Couché dans la plume,
Je dors comme une enclume,
Mais mon cerveau fume
Et m’entraîne au loin voyager.

Sur mon oreiller,
Sans fatiguer, je peux te faire
Plusieurs fois le tour de la terre
Avant d’aller me réveiller.

Sur mon oreiller,
Je voyage en première classe,
On m’invite dans des palaces,
Y a jamais moyen de payer !

Sur mon oreiller,
Partout où je vais c’est la fête !
Les filles finissent en nuisette
Et veulent me raccompagner.

Quilhat coma un pin sus l’autura,
Avau,
La mar sembla un jardin.
Lo peis li mena l’aventura,
La nau
Li …

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Quilhat coma un pin sus l’autura,
Avau,
La mar sembla un jardin.
Lo peis li mena l’aventura,
La nau
Li traça lo destin.

Ailà, si devina Marsilha,
Bessai l’esquina d’un daufin.
L’aucèu que tòrna d’Argeria
Crida lei nòvas dau matin.

Davant leis uelhs, ges de barrièra,
La sau
E l’aiga sensa fin.
Lo vent si garça dei frontièras,
Ti fau
Viatjar ambé son trin.

Va t’en gabiòta se siás lèsta,
Va t’en esclairar lo camin
Per lo vaissèu de ma mestressa
E lei barcas dei clandestins.

Perqué ti fau partir,
Ai comandat de ciele gris,
Perqué ti fau partir, ò mon còr.
Perqué ti fau partir, …

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Perqué ti fau partir,
Ai comandat de ciele gris,
Perqué ti fau partir, ò mon còr.
Perqué ti fau partir,
Ai comandat un jorn marrit,
Perqué ti fau partir, ò mon còr,

Pegat sus lo liech,
Lo prat batalhier
De la nuech passada,
Mi vòli tancar
Dins l’endrech caufat
Per ta somelhada.

Mi vau banhar mai
Dins esto pantai
Que marca ta plaça,
Bruma de l’amor
Flotejant totjorn,
Ta radièra traça.

Qunte mòstre mechant
A butat vers l’afan
Ma bèla guerrièra,
Te’n vas de matin
E per mon pegin
Mi fau de sornièra.

Un cerveau pour chaque tentacule,
Les humains êtes bien ridicules.
Quand vous croyez penser à demain,
Vous vous enfermez en …

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Un cerveau pour chaque tentacule,
Les humains êtes bien ridicules.
Quand vous croyez penser à demain,
Vous vous enfermez en chemin,
Vous vous perdez dans le chagrin.

Une peau qui change de couleur,
Les humains ça vous fait bien trop peur.
Quand vous croyez penser tolérance,
Vous vous enfermez en silence,
Vous vous perdez dans vos croyances.

Des ventouses pour mieux s’accrocher,
Les humains ça vous fait rêver.
Quand vous croyez penser liberté,
Vous vous perdez dans la fierté,
Et vous oubliez de changer.

Un peu d’encre pour mieux se défendre,
Les humains vous pourriez le comprendre.
De vous on peut faire dix fois le tour,
Il n’y a plus l’ombre de l’amour.