Per Massilia Chourmo
Per lei que venon ti dire : Ti cau viure d’abochon.
Per lei que venon ti dire : Ti cau viure d’escondon.
D’escambarlon sus lo ritme, Massilià aqui reven
Dire que la benurança, si demanda pas, si pren !
Pour ceux qui viennent te dire : Il te faut vivre à plat ventre.
Pour ceux qui viennent te dire : Il te faut vivre en cachette.
Chevauchant le rythme, Massilia ici revient
Dire que le bonheur ne se demande pas, il se prend !
Repic :
Marcha colèga, ven aici t’assemblar
Ame nautrei dins la plaça, un còp de mai, per festejar
Marcha colèga, zo t’arrestes pas !
Que trobaràs dins la dansa, quaucaren per t’ajudar.
Marche collègue, viens ici te rassembler
Avec nous dans la place, une fois de plus pour faire la fête
Marche collègue, courage ne t’arrêtes pas !
Car tu trouveras dans la danse, quelquechose pour t’aider.
Sur la planète énormément de gens
aujourd’hui se prennent la tête,
Ils sont tellement tendus que l’on dirait des arbalètes.
Ils sont à la recherche de la recette secrète,
D’un Graal hypothétique dont ils sont toujours en quête,
Ils ne la trouveront pas avec des idées toutes faites,
Sans savoir, sans calculer, ils se battent comme des bêtes.
Maintenant il faut trouver, de chercher, faut qu’on s’arrête,
Une nouvelle façon de voir, celle que l’on a est obsolète.
Que siàm aqui per dansar !
Aquò nos empacha pas de pensar !
S’afogar, sautar, si bolegar,
S’amassar per trobar, per charrar !
Chorma d’ailà, chorma d’aici,
Dingàlingàlin pica l’ora de l’escambi !
Sigues niston, sigues papi
Rintra dins la dansa e fagues pas lo stàssi.
Car nous sommes ici pour danser !
Cela ne nous empêche pas de penser !
S’éclater, sauter, se remuer,
Se rassembler pour faire des chansons, pour parler !
Posse là, posse ici,
Dring sonne l’heure de l’échange !
Que tu sois petit, que tu sois papi,
Entre dans la danse et ne fais pas le mort.
Repic
Les penseurs en bois, soit disant branchés, ça
me gonfle !
Dans la vanité, l’inutilité, ils triomphent.
Ils te crient : Victoire ! Alors que le bateau s’enfonce
Pendant leurs débats, devant ma télé, moi je ronfle
!
Pas de franchi, franchi, je ne veux pas de franchimand
Pas de boni, boni, je ne veux pas de boniment
Je le dis CA, je le dis RRE, je le dis carrément :
Tous leurs beaux discours nous font perdre du temps !
Enrasigada, es la cultura que fargarà ton identitat
Imaginada, la trobaràs dins una mescla de diversitats !
Prenem lo pan, prenem lo sau, prenem lo vin, prenem lo temps
De discutir, de descurbir la vida come ven.
Avem d’amor e de colors,
Avem deis amics de pertot,
Per festejar, organisar, un còp d’aici, un còp d’ailà
Manda la version e manda lo son !
Siàm aqui per quaucaren e subretot fai atencion !
Enracinée, c’est la culture qui forgera ton identité
Imaginée, tu la trouveras dans un mélange de diversités
!
Prenons le pain, prenons le sel, prenons le vin, prenons le temps
De discuter, de découvrir la vie comme elle vient.
Nous avons l’amour et des couloeurs,
Nous avons des amis partout,
Pour faire la fête, organiser, une fois par ici, une fois par là
Envoie la version, envoie le son !
Nous sommes ici pour quelquechose et surtout fais attention !
Repic
J’ai pris les boules et je ne les ai pas encore quittées,
A voir ces lascars qui font le mal sans même s’en douter,
Car la France est un pays méga-centralisé,
Sa capitale est un trou noir qui aspire à aspirer
Les énergies et le savoir et tout ce qui passe à sa portée
!
Les moyens sophistiqués, tous les journaux, toutes les télés,
Les nouveautés, les gros budgets, les grands chercheurs, les facultés
!
Surtout n’allez pas croire qu’on soit jaloux,
Mais voyez-vous ce que l’on veut, c’est la même chose chez nous
!
Fòra ! Tot’ aquela menistralha !
Fòra ! Que de longa, nos escana !
Fòra ! Tot’ aquela sabentalha !
Fòra ! Que de longa, nos entrava !
Per lei vilas, lei campanhas,
Long la mar o dins lei montanhas,
Contunharem ribon-ribanha,
Totjorn de fuèc, Massilià totjorn de flama !
Dehors ! Tout ce ramassis de ministres !
Dehors ! Car sans cesse, ils nous étranglent !
Dehors ! Tout ce ramassis de savants !
Dehors ! Car sans cesse, ils nous entravent !
Dans les villes, les campagnes,
Le long de la mer ou dans les montagnes,
Nous continuerons bon gré mal gré,
Toujours de feu, Massilia toujours de flamme !