Sian tóuti li fiéu,
D’un païs que viéu,
Ié diren toujour Prouvènço.
Semblo un óulivié
Que brulo, qu’à fre,
Mai …

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Sian tóuti li fiéu,
D’un païs que viéu,
Ié diren toujour Prouvènço.
Semblo un óulivié
Que brulo, qu’à fre,
Mai que regreio emé paciènçi.

Sian si ramèu drud,
Si flour e si fru,
Soun pege toursu,
Pèr li bonur e li soufrènço

Canto, canto moun païs,
Danso, danso, rugis,
Qu’eternalamen boumbigue,
De toun cor lou crid …
Canto,canto moun païs,
Danso, danso, rugis,
Qu’eternalamen boumbigue,
De toun cor lou crid :
«Me dison Prouvènço !»

Jamai vergougnous,
Toumba d’à geinous,
Se batren pèr ta defènso.
Tis enfant enfin,
Prendran lou camin,
Que meno à ta couneissènço

Pèr recounquista,
Toun identita,
Pèr la partéja,
Cridaren fort : Resistènco

Refrin,

Senso vous de que sian,
O mi sorre de sang,
Touti li lengo trencado en dous,
Fau pas mouri, sarié desastrous,

E coume faren sens
Li parla, li acènt,
Li mot d’amour, que majestuous,
Dison l’espèr lou plus bèu pèr vous !

Canto, canto moun païs,
Danso, danso, rugis,
Qu’eternalamen boumbigue,
De toun cor lou crid …
Canto, canto moun païs,
Danso, danso, rugis,
Qu’eternalamen boumbigue,
De toun cor lou crid :
«Me dison Prouvènço !»

Coume ! De iéu ? Vous, amourouso ?
De ma vidasso encaro urouso
Anés pas vous jouga, Mirèio,
Au noum …

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Coume ! De iéu ? Vous, amourouso ?
De ma vidasso encaro urouso
Anés pas vous jouga, Mirèio,
Au noum de Diéu !
Me fagués pas crèire de causo,
Qu’aqui dedins uno fe ‘nclauso,
De ma mort sarien pièi l’encauso.
Mirèio, d’aquéu biais vous trufés plus de iéu !!

Que iéu jamai m’emparadise,
Se i’a messorgo en ço que dise!
Vai de crèire que t’ame fai pas mouri, O Vincèn !
Vincèn!... Mai se, pèr marridesso,
Noun vos de iéu pèr ta mestresso,
Sara iéu de malo tristesso,
Sara iéu qu’à ti pèd me veiras coumbouri !

Oh! Digués plus de causo ansinto.
De iéu à vous i’a ‘n laberinto !

Eh ! Que m’enchau que moun fringaire
Siegue un baroun o’n panieraire !

Un trevaire de champ, Mirèio, un gandard, siéu !

Perque dounc, o Vincèn, m’aparèisses tant bèu?

Lou veses pas que ta brassado,
A mes lou fiò dins mi pensado ?

Me fagués pas, Mirèio, crèire de causo,
Que de ma mort, Vincèn, sarien pièi l’encauso!

T’ame Mireio !
T’ame Vincèn !
T’ame !

Monsieur Daudet, fatigué, un jour a quitté Paris
Déjà plein de fureur et de bruit,
A la recherche d’un peu …

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Monsieur Daudet, fatigué, un jour a quitté Paris
Déjà plein de fureur et de bruit,
A la recherche d’un peu de son enfance perdue
Qu’il croyait à jamais disparue.
Lui, "le Petit Chose", le proscrit, le déraciné,
Ne savait pas qu’il trouverait
Tous ces trésors devant son moulin,
Qui l’attendaient, cachés dans la sarriette et le thym,
Comme des réponses à son destin...

Dans "Les Lettres de mon moulin",
Il y a notre vie de bonheur, de chagrin,
Mais si bien racontée,
Qu’on croirait pour de vrai,
Que toutes ces histoires,
Sont vraiment un jour arrivées.
Dans "les Lettres de mon moulin",
De "la Mule du pape" à "Monsieur Seguin",
Du "Sous-préfet aux champs" au "Curé de Cucugnan",

C’est toute la Provence,
De son exubérance,
On comprend,
Toutes les nuances,
Dans son accent,
Qui danse... Qui danse !

Finies les diligences entre NIMES et BEAUCAIRE,
Les moulins, les meuniers, les meunières.
Qu’importe, après tout, Monsieur DAUDET,
Grâce à vous nos défauts sont devenus des qualités.
C’est votre message d’éternité...

Dans "les Lettres de mon moulin",
Il y a notre vie de bonheur, de chagrin,
Mais si bien racontée
Qu’on croirait pour de vrai,
Que toutes ces histoires,
Sont vraiment, un jour, arrivées...
Dans "les Lettres de mon moulin",
De "la Mule du pape" à " Monsieur Seguin",
Du "Sous-préfet aux champs" au "Curé de Cucugnan",
C’est toute la Provence,
Son esprit qui chante et qui danse...

Dans "les Lettres de mon moulin"
Votre dernier cadeau restait à découvrir.
C’était quelques chansons laissées là pour l’avenir,
Devant votre moulin,
Nous les avons trouvées.
Monsieur DAUDET,
On vous remercie bien
Des "Lettres de mon moulin",
Des "Lettres de mon moulin !.."

Tu vois, ma carte de visite a un prénom de moins,
Car j’ai rayé le tien.
Tu vois, je fais …

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Tu vois, ma carte de visite a un prénom de moins,
Car j’ai rayé le tien.
Tu vois, je fais des mots croisés,
Sur notre lit défait,
Comme si de rien n’était.
Je fais tout pour t’oublier,
Je m’interdis de rêver.

Tu vois, moi, je n’ai pas changé,
Et ton air d’étrangère,
C’est la porte de l’enfer.
Et toi, tu reviens sans arrêt,
Reprendre tes affaires,
Et me faire la guerre,
Je préfère ton absence,
A tes gestes en souffrance.

Parfois, j’ai envie de crier,
L’amour que j’ai gardé en secret.
Parfois, je voudrais t’enfermer,
Dans tous nos souvenirs,
Et mourir… Et mourir.

Tu vois, j’ai fait bien des progrès,
Je te dis déjà vous,
Je te rends tes papiers.
On va, doucement se quitter,
Sans trop se déchirer,
Et tout sera réglé
Voilà, c’est le divorce,
Entre l’arbre et l’écorce.

Parfois, j’ai envie de crier,
L’amour que j’ai gardé en secret.
Parfois, je voudrais t’enfermer,
Dans tous nos souvenirs,
Et mourir…Et mourir.

Voilà, la fin de notre amour,
Il appelle au secours,
Se meurt avec le jour.
C’étaient ses nuits de paradis,
Maladie de passion,
La fièvre de l’amour,
Guérie par l’habitude,
C’est un peu le prélude,
A notre solitude,
Dans la vie.

Petit frère, nous ferons la guerre,
Aux soldats de cuivre,
Aux méchants des livres d’images.
Petit frère, passons la frontière, …

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Petit frère, nous ferons la guerre,
Aux soldats de cuivre,
Aux méchants des livres d’images.
Petit frère, passons la frontière,
Nous ferons la guerre,
Mais jamais aux hommes de ce monde.

Petit frère, tu lançais des pierres,
Au fond des rivières,
Mais la vie, n’est pas ricochets.
Petit frère, passons la frontière
Nous serons rivières,
Car ainsi, nous irons par le monde.

Un enfant, pense à ce que fût sa ville.
Un marchand de canons, marie sa fille.
Aujourd’hui, un ami de passage,
Revient des pays,
Dont on dit,
Que les nuages,
Sont noirs et gris,
Par les fusils,
D’autres pays.

Petit frère, il y a des rivières,
Il y a des rizières,
Où les gens ne sourient jamais.
Petit frère, passons la frontière,
Nous ferons la guerre,
Mais jamais, aux hommes de ce monde.

Petit frère, nous ferons la guerre,
Aux soldats de cuivre,
Aux méchants des livres d’images.
Petit frère, passons la frontière,
Nous ferons la guerre,
Mais jamais aux hommes de ce monde.

Petit frère, tu lançais des pierres,
Au fond des rivières,
Mais la vie, n’est pas ricochets.
Petit frère, passons la frontière
Nous serons rivières,
Car ainsi, nous irons par le monde…